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Messages : 14 Joyaux : 821 Date d'inscription : 20/10/2017 | Jeu 9 Nov - 16:31 Demi-Coeur Si vous présumez que l’espoir n’existe pas, alors vous faîtes en sorte qu’il n’y en aura jamais. Krystal || Star Fox "Mon nom est Demi-Coeur et je suis une furry de 22 ans. Je suis bisexuelle et je suis actuellement célibataire. Mon principal défaut est l'exubérance et ma qualité majeure est la générosité." ► Âge : 22 ans. ► Race : Furry renarde bleue ► Groupe : Etudiante en ressources magiques. ► Sexe : Strictement féminin. ► Taille: 1m65, sans compter la hauteur des oreilles. ► Corpulence: Svelte et d'apparence plutôt délicate. ► Couleur de peau: Le paterne de fourrure va du bleu au blanc, avec des tatouages dans la fourrure. La fourrure est blanche sur l'avant du corps et bleue sur le reste, en majorité. ► Yeux: Bleus, la pupille peut changer de forme pour aider à voir dans l'obscurité. ► Chevelure: Longue chevelure tombant jusque sur les reins. Elle est d'un beau bleu, profond et brillant. Rarement attachée il arrive toutefois qu'elle soit tressée de petites nattes ou en une seule, épaisse et stricte, afin d'éviter que la chevelure ne soit un problème. ► Style vestimentaire: Un style assez banal et pourtant étrange. Une robe bleue, simple, cousue de quelques symboles, et en sus, une armure de cuir bouillie que la renarde retouche régulièrement pour l'embellir plus à son goût. ► Signes distinctifs: La fourrure de la renarde porte quelques tatouages, au niveau des épaules sur l'extérieur du bras, et sur le haut des cuisses, là aussi vers l'extérieur du corps. Trois cercles de métal entourent aussi sa queue à intervalles réguliers. Ils ne sont pas fait d'un métal précieux, pas gravés, pas spécialement épais même s'ils paraissent solides. En revanche ils sont très importants pour la renarde, qui ne s'imagine pas les retirer sans une bonne raison, un peu comme une amulette.
Du haut de son mètre soixante-cinq et avec son armure brune patinée par le temps et les déconvenues, Demi-Coeur n’est pas vraiment la personne que l’on remarque dans une foule. Sa fourrure bleue, les pigments dessinant barres, triangles et autre formes géométriques sur son pelage apportent bien une certaine originalité, mais dans le monde de Sollune les originaux sont légion, et bien plus nombreux sont ceux qui se démarque de façon autrement plus voyante. Cela ne peine pas la petite renarde, elle prête de toute façon rarement attention aux regards qui se posent sur elle, car sous sa cuirasse de bric et de broc elle cache une taille fine, une poitrine que certains qualifieraient de passable, mais dont elle se contente parfaitement, bien heureuse de ne pas avoir greffés à son buste les parpaings dont d’autres souffrent. Ses attraits principaux sont ses yeux d’un bleu pur et profond, couleur d’eau claire, et sa longue chevelure soyeuse, d’un bleu là aussi intense, qui reflète facilement la lumière et donne l’impression de vagues dévalant le dos de la renarde. Très fière de son apparence elle s’applique à toujours conserver l’éclat de ses atours, quand bien même elle ne les utilise finalement pas beaucoup. Entre autres faits notables il est important de préciser qu’elle porte toujours la même robe, non pas qu’elle n’en ait qu’une, en réalité elle possède trois fois le même modèle. C’est un tissu solide et confortable qui lui convient aussi bien durant ses heures de loisir que celles de labeur, et elle répète souvent que la couleur s’accorde avec ses yeux, quand il est évident qu’elle s’accorde avec tout son corps, puisqu’elle est aussi bleue que la fourrure couvrant la renarde. Petite dissonance étonnante, Demi-Coeur porte trois anneaux de métal passés à sa queue. Ils ont l’air légers pour ne pas glisser au sol, et ce malgré le poil volumineux qui pourrait les retenir s’ils étaient d’un autre matériaux, mais semblent, d’une façon ou d’une autre, ne jamais choir de façon naturelle au sol. La petite bleutée leur porte un grand amour, elle ne supporte pas que d’autres les touchent, et encore moins qu’ils s’avisent de les triturer ou de les faire glisser de sa fourrure. Cela la met en rage aussi sûrement que d’autres giflent pour une main au fesses.
Je ressemble à ça... Traits raciaux : -Ouïe fine -Odorat -Bonne vision dans l'obscurité (mais pas le noir total) -Griffes
Capacités : Arcane - Mentor = 4 Eau - Compétent = 3 (manipulation de l'eau sous sa forme liquide et gazeuse, détection, purification des liquides majoritairement aqueux) Soin - Compétent = 3 (sur soi et les autres) Total : 10 points
Traits de personnage :
Syphon : Absorbe facilement la magie lorsqu'elle n'est pas agressive, ce qui permet une bien meilleure régénération de magie par la magie ambiante.
Sang bleu : Du fait de ses activités professionnelles Demi-Coeur est régulièrement amenée au contact de formes de magie puissantes, et parfois cela ne se passe pas très bien. Pour éviter de terminer en nugget de renarde premium par accident elle a travaillé sur le renforcement de son corps. Sa magie imprègne donc tout son corps, fluides et tissus organiques, la rendant donc naturellement plus résistante à la magie.
Mes Capacités... Une robe bleue tissée, portant plusieurs symboles. Une armure de cuir bouilli légère qui ne se vêt pas d'un bloc, mais avec plusieurs petites parties détachées et détachables. Un certain nombre de colifichets sans grande valeur ni importance. Un grand bâton, d'environ 1m70, tout en bois et enserrant une gemme brillante dans les petites branches le terminant. Bien sûr, les trois anneaux de métal cerclant la queue de la renarde en toutes occasions. Quelques outils d'analyse magique. Mes équipements...
Demi-Cœur possède une personnalité aimable et avenante. Elle aime sourire, discuter, prendre le temps pour toutes ses activités, le travail comme les loisirs, les deux étant étroitement liés chez elle. C’est une bonne amie avec laquelle partager un jour, qu’il soit ensoleillé ou pluvieux, elle ne manque jamais de mots pour donner une raison de sourire, et même s’il lui arrive de rouspéter elle tombe rarement dans la haine et la rage, préférant relever le museau pour regarder plus loin, vers un futur plaisant. Au quotidien la renarde aime bien compartimenter sa vie. Préparer un plan de sa journée lui permet de se rassurer en constatant qu’elle a le temps pour tout ce qu’elle doit faire, et tout ce qu’elle veut faire. Si le temps manque elle repousse à plus tard, ainsi elle oubli rarement ses devoirs et évite en général la gêne de l’erreur bête où un oubli en précipite un autre, puis un autre, jusqu’à ce qu’ils cascadent et qu’elle croule au dessous. Cependant, si Demi fait beaucoup de plans elle les respecte rarement dans leur intégralité, débordant un peu par ci, raccourcissant une heure par là, pour qu’au final le plus important soit fait mais qu’elle garde tout de même du temps pour n’en faire qu’à sa tête. Par exemple, pour lire des récits d’aventure et des almanachs décrivant la surface de Sollune ou bien rapportant ce que l’on connaît de son histoire. Même si elle se range du côté de Raïja Demi-Cœur n’est pas du genre à prendre tout ce que le clergé de la déesse raconte pour argent comptant, et elle n’apprécie pas les croyances aveugles. Elle se documente donc, acquiert des ouvrages parfois controversés, cherche des informations, fouine a dans les bibliothèques obscures, et se constitue peu à peu sa propre idée du monde et de ses créatures, loin au dessous d’elle. Un jour elle sait qu’elle ira là bas, tout simplement parce que l’aventure l’appelle, et qu’elle est persuadée de pouvoir faire quelque chose de bien, quelque chose d’utile.
Un inconnu aborde votre personnage, comment réagit-il ?
Demi n'est pas farouche, elle aime bien papoter et pas forcément en abordant des sujets sérieux, ce qui fait que le pauvre hère risque fort de se faire embarquer dans une discussion bien plus longue qu'il ne l'espérait.
Votre personnage vient de toucher une bonne somme d'argent, quelle est sa réaction avec ?
Elle la divise en plusieurs parties. Il y a celle qu'elle peut se permettre de dépenser dans l'immédiat, celle qu'elle va garder quelque part à portée de main mais sans s'autoriser à l'employer, et puis celle qu'elle va aller déposer à la banque pour sa sûreté financière. Bien évidemment, il faut compter sur le fait que tout cela peut ne servir à rien puisque Demi décidera de toute façon certainement de tout dépenser.
Votre personnage a fait une bêtise, quelqu'un s'énerve contre lui, comment réagit-il ?
Demi endurera le calvaire en pensant à autre chose, les papillons tien, c'est bien les papillons, gracieux, calme, coloré . . . ou bien elle donnera de la voix pour montrer qu'elle aussi elle peut hurler bêtement plutôt que de passer directement à l'étape "réparer les dommages".
Qu'est-ce que votre personnage pense des techno-magies ?
Son travail est de trouver des sources de magie et d'en étudier, justement principalement pour les technomagies, même si elle ne s'intéresse pour le moment qu'aux plus primitives. Du coup, Demi-Coeur est persuadé que les technomagies sont importantes et que leur développement doit continuer sans accroc, car elles sont un bon moyen de pacifier le monde hostile de Sollune et de faciliter la vie des gens comme leur sécurité.
Il n'a rien à faire, comment votre personnage passe-t-il le temps ?
En allant se promener, en lisant un bon livre, en achetant des choses et en les utilisant, ou tout simplement en prétendant étudier dans sa chambre mais en dormant à la place, la fenêtre ouverte sur le grand soleil au dehors, et un fil de bave sur le coussin.
Pourquoi votre personnage fait-il son travail actuel et pas un autre ?
Parce que la magie c'est génial. Déjà, c'est magique, un point, en plus c'est beau, deux points, et puis c'est cool, trois points, ça fait gagner de l'argent quand on est fort, quatre points, et puis des fois ça explose, cinq points, et ça rend puissant, six points, puis ça explose aussi. Que dire de plus !
Quel est le rapport de votre personnage avec les déesses ? (très fervent ou pas)
Originaire des îles de La Ceinture, Demi-Coeur n'a jamais connu que le culte de Raïja, elle a été élevée dans les respect de l'Impératrice, même lorsque les impôts sont durs ou que la justice semble faussée. En étudiant elle a comprit que le monde est compliqué, mais aussi qu'il ne suffit pas d'un grand coeur, et que certains problèmes ne se règles pas avec des idées mais avec des ressources, des batailles et du sang, alors elle comprend qu'il y ait des sacrifices à faire même si elle n'aime pas y penser et que cela lui fait mal au coeur. De fait, Demi-Coeur s'incline devant Raïja, elle la respecte et s'applique à faire progresser son empire, pour le bien de tous, et uniquement pour cette raison, car elle n'éprouve pas un amour particulier pour la personnalité de la déesse elle même.
Quelle déesse votre personnage préfère-t-il et pourquoi ?
Raïja est une belle déesse. Elle est puissante, elle protège le monde civilisé, elle a donné l'Impératrice et promet, à force de batailles, de sacrifices et d'abnégation, d'apporter la paix après l'extermination des menaces. C'est un beau projet, mais ce n'est pas celui que la renarde préfère. Même si elle ne peut y apporter foi ni s'y rattacher Demi-Coeur préfère Yula, car les légendes qui l'entourent en font un mystère, et que la petite mage aime les contes et les histoires dont le coeur palpite grâce à l'espoir.
Quelles sont les passions de votre personnage ?
Les études, les technologies qu'elle aime triturer au risque de s'en noircir le bout du museau, les aventures même si elle n'en vit pas beaucoup, la peinture bien qu'elle soit incapable de faire quelque chose qui ne ressemble pas à du vomi dans différents dégradés de couleur, et la pratique de la magie.
Qu'est-ce que votre personnage déteste ?
Les insectes qui sucent le sang, la bouffe quand elle n'est pas bonne, les mauvaises nuits de sommeil où elle essaye de dormir mais n'y arrive pas, les gens malodorants et bruyants, les objets qui refusent de fonctionner sans qu'elle comprenne pourquoi, les refus de l'administration pour la laisser tester des objets et des méthodes potentiellement explosives et létales, être dérangée durant son travail, qu'on lui refuse certaines choses parce que c'est "trop dangereux pour elle", ne plus avoir assez d'argent pour son plaisir.
Ce qui se passe dans ma tête J’ai vu le jour dans une famille somme toute plutôt banale, entourée de parents aimants et de deux frères qui, sans être des parangons de vertu avec moi, ne sont pas non plus désagréables. Ma famille se trouve sur l’île volante accueillant la grande ville de Bine. Nous possédons là bas une vieille maison, ce qui a l’avantage de nous placer très à l’intérieur de la ville, et de ne subir que rarement les attaques des créatures les plus décidées à mourir sous les coups de l’armée. En vérité, je ne crois pas que mes parents et mes frères aient jamais vu plus qu’un bout de bestiole traversant le ciel, bien que la vie soit dangereuse même à cette altitude il faut relativiser, nous sommes en sécurité, le mieux qui puisse se faire étant donné les lieux.
Du fait de cette tranquillité mon enfance s’est avérée paisible. Mes parents sont des gens biens selon les normes ; ils respectent la garde et l’armée, payent leurs impôts sans attendre, et se rende au culte deux fois par semaine, avec une offrande une fois par mois. C’est plus que la plupart des gens. Je sais bien qu’ils ne sont pas bigots, ils croient en Raïja parce qu’ils n’ont pas tellement d’autre alternative, et même si ils nourrissent une véritable foi elle reste très secondaire comparée à celle qu’ils placent en nous, mes frères et moi. Nous avons toujours été la prunelle de leurs yeux. Très tôt ils nous ont apprit à respecter les offices et l’administration de l’empire. Ils disaient : Si ils pensent que tu es servile ils chercheront à te faire du mal, si ils croient que tu es trop fort pour plier, ils chercheront à te briser, contente toi d’être aimable et ne fait jamais plus que le nécessaire. C’est encore leur crédo aujourd’hui, le strict nécessaire pour ne pas être ennuyés, et vivre sa vie avec autant de plaisir que possible.
Mes deux frères étant ce qu’ils sont, des mâles malgré toutes les tentatives pour les civiliser un peu, et jeunes de surcroît, ont bien évidemment trouvé le moyen de se faire prendre plusieurs fois par la garde. Leurs méfaits n’étant pas d’une extrême gravité ils se retrouvaient en général derrière les barreaux le temps de dégriser. Cela ennuyait mes parents, mais il faut bien que jeunesse se fasse. Pour ma part j’étais la petite fille modèle de la famille, celle qui sourit toujours joyeusement et écoute sagement. Je pense que j’ai toujours ressentit ce plaisir simple qu’est celui d’apprendre des choses, et, en me contentant de hanter la maison familiale de ma présence, cela suffisait à m’instruire. Comme je m’ennuyais toutefois en dehors des corvées et que, avec l’âge, je commençais à poser trop de questions souvent trop compliquées, mes parents décidèrent de me laisser l’opportunité de m’instruire. Ils commencèrent par m’enseigner la lecture, dans laquelle j’excellais rapidement en dévorant le moindre livre présent dans la maison. Une fois les ouvrages lus et relus je recommençais à les enquiquiner, ce qui les poussa tout d’abord à acheter quelques livres supplémentaires, histoire de me poser dans un coin avec des coussins et de ne plus les embêter. Bien vite cependant il devint évident que je lisais bien plus qu’eux, que je lisais trop pour les moyens de notre famille. Alors, plutôt que de me brider, ils m’envoyèrent à la bibliothèque de la ville, la bibliothèque principale, avec comme seuls bagages mon grand sourire et la liste des livres de la maison. Je me souviens encore de la tête du bibliothécaire lorsque je lui présentais le bout de papier. Il trouva dessus des titres qu’il n’aurait pas donné à quelqu’un avec dix ans de plus, et lorsqu’il me questionna dessus pour s’assurer que je les avais bien lut il sembla réellement surprit que je sois capable d’en discuter le sujet. Ce qui ne devait être qu’une discussion rapide pour savoir si j’aurais le droit d’utiliser l’établissement, moyennant quelques finances si elles n’étaient pas trop élevées, devint une longue heure d’argumentation sur plusieurs points précis de différents ouvrages. Je dois bien avouer que les réflexions du bibliothécaire se trouvaient nettement au dessus des miennes, j’avais des questions auxquelles il avait les réponses, mais l’inverse n’était pas vrai. Poussés par l’attente de quelques personnes faisant le pied de grue derrière moi depuis trop longtemps pour leur patience nous dûmes écourter l’entretien, mais il me proposa de revenir le lendemain, car il aurait quelqu’un à me présenter qui pourrait peut être m’aider.
Le lendemain je me présentais dès l’ouverture, envoyée par mes parents à qui la petite histoire avait arraché des yeux ronds et un silence étonnant. Comme le fameux personnage ne se trouvait pas encore sur les lieux le bibliothécaire m’indiqua quelques rayons semblant convenir à mon genre de lecture, puis il me dit d’attendre et de ne m’inquiéter de rien. Il énonça les règles de respect des livres à sa charge, et, voyant que je ne cornais pas les pages, m’abandonna à ma lecture. C’est à la moitié du jour que le professeur arriva. Il s’agissait d’un elfe, grand, élancé, avec cette grâce particulière qui semble les auréoler même quand ils glissent dans la boue. Celui-ci portait un grand manteau vert émeraude, des bottes hautes en cuir noir brillant, un petit chapeau rond à bords relevés qui jurait avec le reste de son accoutrement, mais surtout, il tenait à la main un sceptre d’un peu plus d’un mètre, simple bâton en apparence, mais gravé d’une telle profusion de symboles qu’ils disparaissaient les uns sous les autres. Il parla peu avec le bibliothécaire, mais avec une joie évidente, et lorsque le vieil homme me montra du doigt je m’appliquais déjà à déchiffrer une page pour ne pas laisser croire que j’espionnais. A partir de ce moment précis, ma vie commença à changer. Je ne devais pas avoir plus de douze ans et pourtant je rentrais dans la même spirale qui cueillait déjà mes frères, eux me précédant de huit et dix ans, la spirale des études et du travail.
Tout commença avec des études, une fois par semaine, dans une salle privée de la bibliothèque. L’elfe était un mage, mais pas seulement, il occupait surtout un poste important à Bine, celui de directeur des services magiques industriels. En clair, il s’assurait que tout l’équipement industriel magique fonctionne sans accroc, et que tout ce qui pouvait être amélioré le soit. Il menait des recherches lui demandant beaucoup de temps, et pourtant il trouva le moyen d’en dégager un peu pour moi. Lors de nos entrevues il me donnait une liste de livres et de questions, les deux n’étant pas souvent liés. Il fallait que je lise les bouquins et que je sois capable de répondre aux questions de l’entrevue suivante, qui pouvaient parfois être de lui réciter par cœur un paragraphe choisit en ouvrant l’ouvrage au hasard des pages, et il fallait aussi que je trouve par moi-même les réponses aux questions données la semaine précédente. La masse d’informations de la bibliothèque étant énorme cela me demandait énormément de temps, aussi bien pour la recherche des meilleurs ouvrages que pour leur lecture, de plus, apprendre quasiment par cœur chaque ligne de chaque livre donné à ma lecture ajoutait à la charge. Sous le regard curieux de mes parents je disparaissais chaque jour tôt le matin, pour ne rentrer que tard le soir, et je leur racontais alors avec joie des tas de choses auxquels je sais qu’ils ne comprenaient rien, mais qu’ils écoutaient tout de même en souriant. Après deux ans de ce régime je dus cependant me passer de leurs sourires. Le mage lui-même se rendit à ma maison, sans prévenir. Il s’entretint longuement avec ma famille, frères comprit, pour leur expliquer qu’il voulait m’envoyer dans les Îles de Lumière. Apparemment je possédais un talent certain pour les études, et même si je ne pratiquais pas encore la magie mon savoir théorique sur le sujet devrait me permettre d’écraser les examens d’entrée en rigolant devant les questions, le tout à environ quatorze ans quand l’académie à laquelle il désirait m’envoyait ne prenait les élèves qu’à partir de vingt, le temps nécessaire pour qu’ils acquièrent une base de connaissances suffisante. Mes frères étaient enthousiastes, pour eux c’était un peu comme si je gagnais à la loterie d’une kermesse, d’une très grosse kermesse, mes parents un peu moins. Ils étaient fiers, et heureux des éloges, mais là n’était pas le problème, que mes frères vivent leur vie à leur âge ne les dérangeait pas, mais que moi je leur sois enlevée pour aller là où ils ne pouvaient veiller sur moi leur causait un soucis bien plus grand. Nous eûmes le soir même une longue discussion, ils finirent par accepter, admettant que c’était une chance rare, et que j’avais déjà suffisamment travaillé pour l’obtenir pour que je sois celle décidant au final si oui ou non j’avais le droit de m’en aller. Et je partis dans le mois.
Le reste de ma vie n’est guère intéressant, je ne veux pas dire que j’échouais à remplir les espoirs placés en moi, bien au contraire. Il ne fut pas facile d’être acceptée à l’académie, d’une part parce que mon professeurs manifesta une caractéristique que je ne lui avais jamais connu, et que les responsables administratif n’apprécièrent pas la menace de se faire castrer par des pinces magiques, mais surtout parce qu’il est difficile de s’intégrer dans un lieu où tout le monde a au moins six ans de plus et se pense nettement supérieur. J’étais l’une des plus assidues aux études, pour la plupart il s’agissait d’un calvaire, de la voie choisie pour eux, ou bien qu’ils se forçaient à emprunter pour atteindre des postes sûrs. Pour moi c’était une partie de plaisir, les nuits blanches et les examens brutaux surgissant de nulle part selon le bon plaisir des professeurs m’amusaient. C’était comme un jeu de cache cache avec les enseignants, ils essayaient de cacher les points à obtenir, et nous de cacher les lacunes qu’ils auraient put punir. Même si les premières années furent difficiles je gardais la tête haute, car j’écrasais tranquillement le reste des étudiants de la même année que moi. Quelques professeurs s’offusquèrent et cherchèrent à me coincer, mais d’autres au contraire se réjouissaient de voir quelqu’un qui souriait en se retrouvant devant un problème insoluble, et qui ne baissait pas les bras simplement parce qu’il n’y avait pas de réponse suffisamment évidente pour être trouvée en une semaine de recherches. Parmi les élèves, certains commencèrent à se rapprocher de moi. Il y en avaient qui essayaient de me faire renvoyer, je les gênais, un fils de seigneur explique difficilement à son père ses mauvaises notes à cause des études incroyablement difficiles et mal expliquées par les enseignant quand une petite fille les réussit haut la main juste à côté de lui, et l’humiliation, bien qu’involontaire, passait mal, mais d’autres recherchaient ma compagnie pour ma bonne humeur, ma motivation, et le fait que je ne rechignais pas à aider. Le temps passa, paisiblement malgré quelques accrocs, et lorsque mes détracteurs se montrèrent vicieux, j’obtins de l’aide pour m’apprendre quelque chose de totalement nouveau : être sournoise. Cela me permit non seulement de conserver ma place à l’académie, mais en plus de renvoyer la patate chaude à ceux me voulant du mal, qui bien souvent en souffrir plus que moi, et moi de mon côté, les voyant en difficulté, je n’hésitais que rarement à bien enfoncer le clou, histoire de les achever pour qu’ils ne recommencent pas. Cela me valut une réputation partagée. Gentille, aimable, souriante, travailleuse, certes, mais aussi, sournoise, retorse, rusée, cruelle, ce qui fit de moi une petite légende de l’académie le temps que j’y demeurais.
Puis, il y a deux ans maintenant, j’obtins mon dernier diplôme et mon affectation. Il serait plus juste de dire que je choisis mon affectation, mais cela ne se fait normalement pas. Les plus riches payent des pots de vin pour obtenir celle qu’ils désirent, les autres sont heureux d’avoir les places qui restent, mais moi je fus convoqués en secret par les enseignants, tous les enseignants, même ceux ne m’appréciant pas. L’un de mes mentors m’expliqua qu’après une longue, très longue, et très houleuse discussion entre eux, ils avaient décidé de m’accorder un privilège. Il s’agissait d’une récompense spéciale pour n’avoir jamais enfreint les règles de l’académie, un prodige visiblement, et m’être montrée une élève remarquable autant par le travail fourni que l’aide apportée aux autres, j’avais selon eux tiré plusieurs élèves vers le haut, alors qu’ils se seraient probablement vu expulsés du fait de leurs notes sans moi. Je pouvais donc leur demander le poste de mon choix. Ils s’attendaient à l’un des plus prestigieux. Devenir une future conseillère impériale. Devenir une archimage de l’académie ou d’un établissement magique prestigieux. Devenir quelqu’un de très important en somme, mais surtout de très bien planqué et de très riche. Je les surpris de nouveau. M’ennuyer à mourir dans de belles pièces aux murs richement décorés ne me tentait absolument pas, en revanche l’étude des origines de la magie et de son énergie visiblement illimité me fascinait. Je demandais alors un simple poste de chercheuse, mais avec beaucoup d’argent pour ne pas me soucier du coût de mes recherches. Ce ne serait pas mon salaire, seulement un gros fond dédié à mes recherches et aux coûts en découlant. Même si j’avais demandé suffisamment pour me faire bâtir un palais ils auraient acceptés, car les postes que je pouvais demander m’auraient offert en une année de quoi m’en construire vingt.
Et c’est ainsi que je devins une chercheuse à l’Académie des Sciences Magiques et des Ressources Telluriques de Corin, ce que je suis encore.
L'histoire de ma vie HRP Dans la réalité je suis... ► Pseudo(s) fréquent(s): Demi-Coeur ► Tu as quel âge? ?_? ► Tu nous a trouvé où ? Je suis fonda '^' ► Comment tu trouve le forum? :eye_roll: ► T'as un autre compte? Lequel? ... ► T'as pas un truc à nous dire hein? Dheux ? ► Désirez-vous avoir accès à la zone 18+:Yup, sait on jamais. | |
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